Les Fous de flou exposent leurs photographies à Hennebont jusqu’au 18 juillet 2025

 

L’atelier photos de la Garde-du-Voeu à Hennebont (Morbihan) produit une exposition inspirée des travaux de Jean-Claude Sévellec. À voir au centre socioculturel jusqu’au 18 juillet 2025. 55 œuvres réalisées par des « poètes de l’éphémère ».

 

Ouest-France - Publié le 08/07/2025 à 15h24

Le centre socioculturel à Hennebont (Morbihan) accueille actuellement une exposition photographique de l’atelier photos de la Garde-du-Voeu. Fous de flou est l’aboutissement d’un remarquable travail réalisé par sept photographes de cet atelier : Michel Peyre, Serge Madiot, Yannick Leroy, Isabelle Le Poder, Sylvain Guého, Pascal Caignec et Michel Pichon. Chacun y expose sept photographies. 55 photos à voir ainsi que quelques œuvres de Jean-Claude Sévellec. Pour bien saisir ce qu’exposent ces « magiciens du flou », il faut remonter à la genèse de cet atelier. Il y a huit ans, avec Michel Pichon, Jean-Claude Sévellec créait cet atelier photos.

Le rêve en images

Jean-Claude Sévellec était connu pour une technique photographique très personnelle qui consiste à mélanger uniquement à la prise de vue, sans trucage, des éléments réels, afin de recomposer, à la manière des peintres, des paysages imaginaires. Michel Pichon en cite les effets : « Pour Jean-Claude, créer, c’est puiser à la source dissimulée au regard profane. Souvent, l’ajout de zooming ou de filé (effet de vitesse) permet de dynamiser la composition. Ainsi naissent des ambiances, des impressions particulières, des atmosphères étranges que chacun peut s’approprier pour alimenter son imaginaire. »

La création de l’exposition

Lorsque Jean-Claude Sévellec est décédé, il y a trois ans. Toute l’équipe voulait poursuivre l’aventure, en continuant sa recherche. « On a évolué en prenant les photos comme il nous l’a appris. Travaillez comme des poètes, nous disait-il. Nous nous en inspirons sans donner ses secrets », souligne Michel Pichon. C’est ainsi que l’exposition À la manière de.. est née. L’atelier photos prévient en exergue : « Ces photographes, poètes de l’éphémère, ne cherchent pas à capturer la réalité mais à en révéler les vibrations. Ils avancent à contre-courant, loin des normes techniques, des images nettes et des compositions figées. » Ce qui les unit ? « Une même liberté, celle de flouter les contours, de tordre la lumière, de superposer les plans, d’écouter l’instinct plus que la raison. »

Des places à l’atelier

L’atelier de la Garde-du-Voeu poursuit son chemin. Si des personnes souhaitent les rejoindre, ils sont les bienvenus. Mais le nombre est limité à douze, en sachant que le but premier n’est pas d’apprendre à faire de la photo classique.

 

À voir jusqu’au vendredi 18 juillet 2025. Au centre socioculturel d’Hennebont. Entrée libre.